L'expérience de la joie et de la souffrance est commune à tous. Mais pour l'étudiant en Occultisme, le fait de ressentir de la Béatitude dans la souffrance, indique un stade de développement intérieur. L'arme de la souffrance silencieuse, non pour se libérer du Karma, mais pour le travail positif d'engendrer des forces spirituelles, n'est pas compris dans le monde et ne le sera pas de sitôt. La crucifixion est mal interprétée. Cette expérience n'est pas une libération du Karma, mais une génération spirituelle de certaines forces dans laquelle la souffrance devient un moyen de soulever avec joie quelques-uns des lourds fardeaux du matérialisme, dans le vrai sens du mot. À notre point de vue, le feu ardent doit faire souffrir le bois et le charbon, en les consumant ; mais en réalité il n'en est pas ainsi. La crucifixion, dans son vrai sens, est analogue au processus par lequel le feu réduit le bois en cendres ; le bois revêt la propriété du feu, et, en se laissant consumer, exhale la senteur qui lui est inhérente. C'est une comparaison sommaire, mais elle exprime une grande vérité occulte*.
* « Puissé-je souffrir et expier les péchés de tous » a dit Gautama le Bouddha, « mais que le monde soit sauvé ! » — exclamation dont la vraie signification est peu comprise actuellement par ses fidèles.
Le grand Message de la Théosophie a fourni à toute personne intéressée le moyen de connaître la vérité à propos d'elle-même et de la nature. Tout comme Ils l'ont fait autrefois, les Frères Aînés ont donné à nouveau ce Message aujourd'hui. Tout ce dont l'Humanité a besoin a été mis à notre portée. Mais peut-on donner à quiconque ne veut pas recevoir ? Peut-on faire entrer dans le mental de quelqu'un ce que ce mental ne veut pas accepter ?
Ce qu'il nous faut avoir c'est un mental ouvert, un cœur pur, un intellect aiguisé, une vision spirituelle sans voiles, pour qu'il y ait le moindre espoir pour nous. Tant que nous sommes préoccupés de nous-mêmes, satisfaits de ce que nous savons et de ce que nous possédons, ce grand Message n'est pas pour nous. Il est destiné à ceux qui sont affamés, fatigués, assoiffés de connaissance, à ceux qui constatent l'indigence absolue de ce qui nous a été présenté comme connaissance par ceux qui se déclarent nos instructeurs ; il est pour ceux qui ne trouvent nulle part d'explications aux mystères qui nous entourent, qui ne savent pas qui ils sont, qui ne se comprennent pas. Pour eux, il y a une voie et pour eux de la nourriture en abondance. C'est pour eux que ce Mouvement est soutenu par une Volonté unique, la Volonté des Frères Aînés, qui ont apporté ces grandes vérités éternelles, contre vents et marées, afin que l'humanité puisse en bénéficier ; Ils n'attendent aucune récompense, aucune reconnaissance. Ils désirent uniquement que Leurs semblables, Leurs frères plus jeunes, puissent savoir, et comprendre ce qu’Ils savent.
C'est une vérité incontestable que l'homme détient vraiment l'infini en lui-même, et que l'océan est réellement contenu dans la coupe ; mais s'il en est ainsi, c'est tout simplement parce que la coupe est absolument inexistante. Elle n'est qu'une expérience de l'infini, qui n'a aucune permanence et qui est susceptible d'être réduite à néant à tout moment. En prétendant que les quatre murs de sa personnalité sont réels et permanents, l'homme commet la vaste erreur qui l'emprisonne dans une suite prolongée d'incidents malheureux, et intensifie continuellement l'existence de ses formes favorites de sensation. Le plaisir et la douleur deviennent pour lui plus réels que le grand océan dont il est un fragment et où se trouve sa demeure ; sans relâche, il se heurte douloureusement contre ces murs où il ressent la sensation, et son soi minuscule oscille dans la prison qu'il s'est choisie.
« Quiconque s'inquiète du désir de ses sens, y attache son intérêt; de cet attachement naît la passion, de la passion la colère, de la colère l'illusion, de l'illusion la perte de la mémoire, de la perte de la mémoire la perte du discernement, et de la perte du discernement la perte de tout ! Mais celui qui, libre de tout attachement et de toute répulsion pour les objets, les expérimente par les sens et les organes, le cœur soumis à la volonté, celui-là atteint à la sérénité. Cet état tranquille une fois atteint, il en résultera bientôt l'affranchissement de toute affliction ; et son esprit ayant ainsi atteint la paix, absorbé dans un objet unique, embrassera la sagesse dans toutes les directions. L'homme dont le cœur et le mental ne sont point en repos est privé de sagesse ou du pouvoir de contemplation ; celui qui ne pratique pas la réflexion ne connaît pas le calme, et comment un homme privé de calme pourrait-il atteindre au bonheur ? Son cœur effréné, obéissant aux ordres des passions mobiles, arrache sa connaissance spirituelle comme la tempête emporte la barque sur l'océan déchaîné. C'est pourquoi, ô toi aux bras puissants, l'homme dont l'entendement est détaché des objets des sens possède la connaissance spirituelle. Ce qui semble nuit aux êtres privés de lumière est grand jour pour le regard du sage ; ce qui leur semble jour, le sage le considère comme nuit, nuit de l'ignorance. Tel est le sage maître de lui-même !
Chacun de nous a le cœur enfermé dans une sorte de coquille où il vit, dans un monde qui lui est propre, et souvent il ne connaît pas ce qu'est véritablement le monde extérieur avant que la coquille soit brisée : il peut voir alors le monde réel comme il est, sans aucun voile d'illusion et de tromperie. La connaissance accomplit cela mais ce n'est pas elle qui brise finalement cette coquille. Ce qui y parvient vraiment, c'est l'accumulation de la connaissance et l'aspiration constante à l'utiliser par amour pour l'humanité. C'est là où la dévotion, même pour un petit nombre de gens ou un seul individu, se révèle d'une aide véritable pour l'aspirant. Il y a là une idée importante et réelle, parce que la couche extérieure du corps subtil est très dure, comme le squelette du corps physique ‑ et à moins d'être fendue et brisée pour être ouverte, notre vraie vision plongeant dans les mondes intérieurs ne commence pas à fonctionner.
Le grand Message de la Théosophie a fourni à toute personne intéressée le moyen de connaître la vérité à propos d'elle-même et de la nature. Tout comme Ils l'ont fait autrefois, les Frères Aînés ont donné à nouveau ce Message aujourd'hui. Tout ce dont l'Humanité a besoin a été mis à notre portée. Mais peut-on donner à quiconque ne veut pas recevoir ? Peut-on faire entrer dans le mental de quelqu'un ce que ce mental ne veut pas accepter ?
Ce qu'il nous faut avoir c'est un mental ouvert, un cœur pur, un intellect aiguisé, une vision spirituelle sans voiles, pour qu'il y ait le moindre espoir pour nous. Tant que nous sommes préoccupés de nous-mêmes, satisfaits de ce que nous savons et de ce que nous possédons, ce grand Message n'est pas pour nous. Il est destiné à ceux qui sont affamés, fatigués, assoiffés de connaissance, à ceux qui constatent l'indigence absolue de ce qui nous a été présenté comme connaissance par ceux qui se déclarent nos instructeurs ; il est pour ceux qui ne trouvent nulle part d'explications aux mystères qui nous entourent, qui ne savent pas qui ils sont, qui ne se comprennent pas. Pour eux, il y a une voie et pour eux de la nourriture en abondance. C'est pour eux que ce Mouvement est soutenu par une Volonté unique, la Volonté des Frères Aînés, qui ont apporté ces grandes vérités éternelles, contre vents et marées, afin que l'humanité puisse en bénéficier ; Ils n'attendent aucune récompense, aucune reconnaissance. Ils désirent uniquement que Leurs semblables, Leurs frères plus jeunes, puissent savoir, et comprendre ce qu’Ils savent.
La voix des Maîtres résonne toujours dans le monde; mais seuls l'entendent ceux dont l'oreille ne vibre plus aux sons qui affectent la vie personnelle. Les éclats de rire ne mettent plus l'allégresse au cœur, les accès de colère ne peuvent plus le rendre furieux, les mots tendres ne lui sont plus un baume. Car l'espace intérieur, pour lequel les oreilles sont comme une porte ouverte sur l'extérieur, est en lui-même un inébranlable lieu de paix que nulle personne ne peut troubler.
La tâche dont nous parlons ici est-elle la plus dure qui nous ait jamais été assignée dans la vie — celle qui consiste à libérer un homme de tout préjugé, de toute pensée ou sentiment cristallisé, de toutes limitations, et cela tout en développant en lui la volonté positive. Cela paraît à tout le moins un miracle, car, dans la vie ordinaire, la volonté positive est toujours associée aux idées cristallisées. Mais beaucoup de choses qui semblaient trop miraculeuses pour qu'on les réalise ont cependant été accomplies, même si l'on n'envisage que la limite étroite d'expériences accordées à notre humanité actuelle. Tout le passé nous prouve que la difficulté n'est pas une excuse au découragement ; et beaucoup moins encore au désespoir ; autrement le monde aurait été privé de beaucoup de merveilles de la civilisation. Considérons donc la chose plus sérieusement, après avoir habitué notre esprit à l'idée que ce n'est pas une impossibilité.
Ne t'imagine pas que tu puisses te tenir à l'écart du méchant ou de l'insensé. Ils sont toi-même, bien qu'à un degré moindre que ton ami ou ton Maître. Mais si tu laisses croître en toi-même l'idée de séparativité entre toi et une chose ou une personne mauvaise quelconque, tu crées de la sorte du karma qui te liera à cette chose, ou à cette personne, aussi longtemps que ton âme n'aura pas reconnu qu'elle ne peut s'isoler. Souviens-toi que le péché et l'opprobre du monde sont ton péché et ton opprobre, car tu es une partie de ce monde; ton karma est inextricablement mêlé au tissu du grand karma. Et avant de pouvoir atteindre à la connaissance, tu auras dû passer par tous les lieux, de souillure comme de pureté. Souviens-toi donc que le vêtement sali dont le contact te répugne peut t'avoir appartenu hier, pourra être le tien demain. Et si tu t'en détournes avec horreur, il s'attachera d'autant plus étroitement à toi lorsqu'il sera jeté sur tes épaules. L'homme qui s'enorgueillit de sa droiture se prépare un lit de fange. Abstiens-toi parce qu'il est bon de s'abstenir, et non dans le but personnel de rester pur.
Aucune pratique ordinaire ne développera la volonté en elle-même, car elle existe éternellement, complètement épanouie en elle-même. Mais la pratique développera en nous le pouvoir de faire appel à cette volonté qui est nôtre. La Volonté et le Désir se tiennent au seuil de la Méditation et de la Concentration. Si nous désirons la vérité avec l'intensité que nous avons mise, dans le passé, à désirer le succès, l'argent ou le plaisir, nous obtiendrons rapidement le pouvoir de méditer, et nous possèderons aussi celui de nous concentrer. Si nous accomplissons toutes nos actions, importantes ou non, à chaque instant de notre vie, par amour de l'humanité toute entière, comme représentant le Soi Suprême, alors, chaque cellule et chaque fibre du corps et de l'homme intérieur sera orientée vers une direction unique et aboutira à une concentration parfaite.