Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
/ / /

Qui sont-ils ?

 

La tradition parle de ces Aînés comme des Héros de l’Humanité, qui constamment veillent sur elle et lui montrent la voie qu’ils ont eux-mêmes suivie. Et c’est de tels Maîtres de Sagesse que Madame Blavatsky se réclame dès le début et prétend tenir sa mission.

 

Les Maîtres ne sont ni orientaux, ni occidentaux, mais universels.

 

Ce sont des hommes vivants, nés comme nous, et destinés à mourir comme tous les mortels.

 

Ce sont des hommes d'une grande érudition et d'une sainteté de vie plus grande encore. Nous les appelons aussi Initiés. Ce ne sont pas des ascètes au sens usuel de ce mot, quoiqu'ils se tiennent loin de l'agitation et des luttes de votre monde occidental.

 

Le Maître- Initié, ou Maître de Sagesse est un être humain accompli, vivant parmi nous, mais un homme qui a libéré le "Dieu vivant" en lui. Ses pouvoirs psychiques et spirituels, complètement éveillés et soumis à sa Volonté, font de lui un magicien puissant, voué au bénéfice de l'Humanité.

 

Ces hommes puissants et compatissants sont désignés dans chaque âge, et dans l'histoire de chaque nation, par des noms différents. Ils ont été appelés Initiés, Adeptes, Mages, Hiérophantes, Rois de l'Orient, Sages, Frères et d'autres noms encore. Mais il existe un terme en langue sanskrite qui, lorsqu'il leur est appliqué, les identifie aussitôt et complètement avec l'humanité ; c'est celui de Mahâtma. Ce mot est composé de Mahâ, grand, et d'Atmâ, âme ; il signifie donc grande âme, et comme tous les hommes sont des âmes, ce qui distingue le Mahâtma, c'est sa grandeur.

 

Un MAHÂTMA est un être qui, par une éducation et un entraînement spéciaux, a développé ses facultés supérieures et a atteint cette connaissance spirituelle que l'humanité ordinaire n'acquerra qu'après avoir passé par d'innombrables séries de réincarnations, au cours de l'évolution cyclique, pourvu qu'elle n'aille pas à l'encontre des buts de la Nature et ne provoque pas son annihilation. Ce processus d'évolution du MAHÂTMA, grâce à ses propres efforts, s'étend sur un certain nombre d' « incarnations », bien que d'une façon relative ce nombre soit assez restreint.

 

Ils ont toujours constitué une confrérie, se connaissant mutuellement quelle que soit la partie du monde où ils se trouvent, et œuvrant tous par différents moyens pour le bien de la race. A certaines époques, ces frères aînés sont bien connus des hommes et se déplacent parmi eux quand l'organisation sociale, la vertu et le développement des nations le permettent. S'ils devaient se montrer de nos jours ouvertement et si tout le monde parlait d'eux, les uns les adoreraient comme des dieux et les autres les pourchasseraient comme des démons. Aux époques de leur apparition, certains d'entre eux sont des souverains, d'autres des instructeurs, quelques-uns de grands philosophes, tandis que d'autres demeurent inconnus sauf des membres les plus avancés du groupe.

 

Il y a de nombreux Adeptes qui vivent dans le monde, et tous se connaissent entre eux. Ils ont des moyens de communication inconnus de la civilisation moderne, grâce auxquels ils peuvent, entre eux, transmettre et recevoir des messages à n'importe quel moment et à d'énormes distances, sans employer aucun moyen mécanique. Nous pourrions dire qu'il existe une Société d'Adeptes, à condition de ne pas attacher à ce mot le sens ordinaire qu'on lui donne. C'est en fait une Société qui n'a pas de lieu de réunion, qui n'exige aucune cotisation, qui n'a ni constitution ni statuts autres que les lois éternelles de la Nature; elle ne possède ni police, ni espions à son service, et on n'y présente ni ne reçoit aucune plainte, pour la bonne raison que tout délinquant se trouve puni par l'action de la loi, laquelle échappe entièrement à son contrôle, car il perd sa maîtrise de la loi dès l'instant où il la viole.

 

La Fraternité des Maîtres dont Mme Blavatsky a parlé est celle des Grands Sauveurs que le bouddhisme a appelés les  Bodhisattva (des "êtres d'éveil spirituel") ; ils enseignent et vivent la "Doctrine du Cœur", celle du renoncement à la béatitude du nirvâna, pour rester au contact des hommes.

 

Étant donné que le Mahâtma est un occultiste avancé, qui a contrôlé son « Soi » inférieur au point de le tenir plus ou moins en complète soumission à l'impulsion cosmique, il lui est, par la nature des choses, impossible d'agir de toute autre façon que de façon altruiste. A peine permet-il au « Soi personnel » de s'affirmer, qu'il cesse d'être un MAHÂTMA.

 

Les Maîtres ne désirent empêcher personne d'entrer sur le Sentier. Ils savent bien, cependant, à la suite de tentatives répétées, et par des annales remontant à des siècles (ainsi que par leur connaissance de nos difficultés raciales), combien peu nombreux sont ceux qui ont une idée quelconque de la nature réelle de leur personnalité, qui est l'adversaire qu'ils doivent tenter de vaincre dès qu'ils deviennent des disciples en Occultisme. Aussi s'efforcent-ils, autant que karma le permet, de tenir les individus qui ne sont pas prêts à l'écart d'entreprises téméraires dont les résultats retomberaient sur leurs vies déséquilibrées et les conduiraient au désespoir.

 

Leurs fonctions et leurs pouvoirs

 

Les Adeptes n'œuvrent pas pour être loués des hommes, pour acquérir la maîtrise passagère d'un jour, mais pour les races futures et pour le meilleur et le bien le plus élevé de l'humanité.

 

Ils ne briguent aucun honneur, ne recherchent aucune publicité et n'exigent aucune reconnaissance.

 

Leur principal souci vise le bien le plus haut de l'humanité collective, car ils se sont identifiés à l'Ame Universelle qui anime l'Humanité, et celui qui désire attirer leur attention doit le faire par l'intermédiaire de cette Ame immanente.

 

Au fil de l'Histoire, la voix des grands Maîtres-Initiés s'est élevée pour éveiller l'homme à sa dimension spirituelle et lui montrer la voie permettant d'échapper aux malédictions d'un destin dont il est pourtant le seul maître. En apportant la "Bonne Nouvelle" des grandes promesses que l'humanité porte en elle, et le fil d'Ariane de la Connaissance permettant de sortir des tourments du labyrinthe, ces Maîtres sont de véritables Sauveurs : ils aident leurs frères à se sauver eux-mêmes, en leur prouvant qu'ils en ont les moyens et en les entraînant sur le Sentier, par la parole et l'exemple.

 

Les pouvoirs exercés par les Maîtres ne sont que le développement de ceux qui existent à l'état latent en chaque homme et en chaque femme ; pouvoirs que même la science officielle commence à reconnaître.

 

La télépathie, la faculté de lire les pensées et l'hypnotisme, connus depuis longtemps par la Théosophie, démontrent l'existence, dans l'homme, de plans de conscience, de fonctions et de facultés insoupçonnés jusqu'ici. La faculté de lire les pensées et celle d'influencer à distance le mental du sujet hypnotisé prouvent l'existence d'un mental qui ne dépend pas entièrement d'un cerveau, ainsi que celle d'un intermédiaire pour transmettre la pensée qui exerce l'influence. C'est par l'action de cette loi que les Initiés peuvent communiquer entre eux quelle que soit la distance. Voici l'explication rationnelle de cette faculté qui n'est pas encore admise par les écoles d'hypnotisme : si le mental de chacun vibre à l'unisson de l'autre ou se met dans un même état, ils penseront d'une manière identique ; en d'autres termes, celui qui doit entendre à distance reçoit l'impression envoyée par l'autre. Il en est ainsi pour tous les autres pouvoirs quelque extraordinaires qu'ils soient. Tous sont naturels, bien que, de nos jours, insolites, de même qu'un grand talent musical est naturel quoique rare et peu commun. Si un Initié peut faire mouvoir un objet solide sans contact, cela est dû à sa connaissance des lois d'attraction et de répulsion, la " gravitation " n'étant que le nom de l'une d'elles ; s'il est capable de précipiter hors de l'air invisible le carbone que nous savons s'y trouver, et en former des phrases sur le papier, c'est par sa connaissance de la chimie occulte supérieure, et par l'exercice de la faculté développée et puissante que possède tout homme de créer des images. Si l'Initié lit aisément vos pensées cela est dû à l'usage des pouvoirs intérieurs de vision, les seuls réels et qui n'ont nul besoin de rétine pour voir le fin réseau d'images tissé autour de l'homme par le cerveau humain en vibration. Tout ce que le Mahâtma peut faire est naturel pour l'homme arrivé à la perfection ; si ces pouvoirs ne nous sont pas immédiatement révélés, cela est dû à l'égoïsme profond de la race qui ne vit que pour le présent et le transitoire.

 

Étant eux-mêmes des voyants de l'ordre le plus élevé, ils ne se sont pas contentés de consigner leurs propres expériences réelles au-delà du voile de la matière, en abordant les choses des deux côtés de ce voile, ils ont assemblé, comparé et analysé — pour en garder la trace — les témoignages d'expériences similaires faites par des centaines de milliers de voyants de moindre degré — leurs propres disciples. Et cette démarche se poursuit sans interruption depuis des temps immémoriaux. (…) les Adeptes sont les seuls vrais savants, car ils prennent en compte tous les facteurs intervenant dans une question tandis que la Science est limitée par le pouvoir du cerveau, par les circonstances, l'imperfection de ses instruments et par une totale incapacité à percevoir quoi que ce soit sous la surface des simples phénomènes présentés par la matière. Toute l'information concernant les visions et expériences de ces voyants de tous niveaux au cours des âges reste disponible de nos jours. Mais, dans cette masse de témoignages, rien n'a été accepté qui n'ait été contrôlé et vérifié par des millions d'observations indépendantes. C'est pourquoi les Adeptes sont vraiment dans la position de ceux qui détiennent une véritable connaissance expérimentale concernant ce qui précède la «naissance» de l'Ego dans une forme humaine, et ce qui se produit lorsque l'«enveloppe mortelle» est rejetée.

 

Cette consignation des expériences se poursuit toujours actuellement, car l'infinité des transformations de la Nature en évolution ne connaît aucun arrêt, et interdit de prononcer aucun «mot final», aucune conclusion définitive.

 

Ces frères aînés conservent aussi la connaissance qu'ils ont acquise des lois de la nature dans tous les domaines, et sont prêts à l'employer pour le bien de l'humanité, quand la loi cyclique le permet.

 

Leurs actions dans l’humanité

 

Les Mahâtmas sont des hommes ou des âmes possédant un savoir illimité concernant les lois naturelles ainsi que l'histoire et le développement de l'homme. Ils ont conservé la connaissance de toutes les lois de la nature depuis des âges, non seulement par la tradition qu'ils ont transmise parmi leurs disciples, mais aussi sous la forme d'archives réelles et de bibliothèques existant ici et là dans les nombreux temples et galeries creusés sous terre en Inde. Certains croyants affirment aussi qu'il y a des collections de livres et d'archives en certains lieux retirés, dans toute la partie du Tibet inconnue des Européens, et dont l'accès n'est possible qu'aux Mahâtmas et aux Adeptes. Les archives qui ont été conservées par les Adeptes et se trouvent maintenant dans les mains de leurs représentants et successeurs actuels — qui sont aussi des Adeptes — ont trait non seulement à la naissance des planètes de ce système solaire, mais aussi à l'évolution de l'homme, et à son développement, qui le fait passer par les divers règnes de la nature, jusqu'à ce qu'il atteigne finalement l'état le plus parfait qu'on puisse imaginer. Cette évolution de l'être humain comprend non seulement la genèse de son organisme mortel, mais aussi bien l'histoire de l'être intérieur que les Adeptes ont l'habitude d'appeler l'homme réel.

 

Cette Société d'Adeptes tient sous sa protection, son assistance et sa direction les disciples de chacun de ses membres. Ces disciples se divisent en différents degrés correspondant aux divers stades de développement; les moins avancés sont aidés par ceux qui les précèdent, et ceux-ci par d'autres, d'une façon similaire, jusqu'à ce que soit atteint le grade de disciple où le rapport direct avec les Adeptes devient possible. En même temps, chaque Adepte tient sous son regard chacun de ses disciples. C'est par l'entremise des disciples des Adeptes que beaucoup d'effets sont produits dans le domaine de la pensée et des affaires humaines, car, depuis les grades supérieurs, sont souvent envoyés des agents qui, sans révéler leur rapport avec le mysticisme, influencent des individus qui sont connus comme devant jouer un rôle important dans des événements sur le point de se produire.

 

Leur action s'exerce d'une façon directe, quand ils le peuvent; ou par l'intermédiaire d'individus choisis en raison de leur capacité ou leur influence, selon les conditions et les époques.

 

- Sur le plan social et politique, ils ont pu être jadis des conducteurs de peuples, connus de tous mais ils n'ont pas besoin de se montrer au public pour influencer le cours de l'histoire. Ils inspirent les mouvements d'émancipation, de révolution non sanglante. Ils sont présents partout où la pensée lutte pour tenter de s'exprimer librement.

 

- Sur le plan des idées religieuses et spirituelles, ils apparaissent comme des grands réformateurs de religions (tels que Krishna, le Bouddha ou Jésus), ou comme des Sages isolés, témoins d'une spiritualité vivante à une époque décadente; ils inspirent ou instruisent des mouvements de fraternité spirituelle ou des individus capables d'entraîner un grand nombre de leurs semblables sur la voie de l'éveil intérieur. Ils ont été à l'origine de tous les grands systèmes initiatiques du passé (ce qui ne signifie pas que toutes les sociétés initiatiques actuelles soient inspirées et guidées par ces Maîtres, comme elles le prétendent souvent).

 

- Sur le plan moral et philosophique, ils apportent des codes éthiques d'une grande élévation et inspirent des mouvements de renaissance des idées qui laissent souvent une trace durable dans l'histoire des civilisations.

 

Partout où la pensée a lutté pour se libérer, partout où, face à la lettre morte et au dogmatisme, des idées spirituelles ont été apportées, se trouve la trace de cette grande poussée d’évolution morale qu’H.P. Blavatsky a décrite et appelée le Mouvement Théosophique.

 

Vers la fin de chaque siècle, vous trouverez invariablement un déversement d'énergies ou un bouleversement dans le sens d'une montée dans le domaine de la spiritualité ou, si vous le préférez, du mysticisme. À ces époques, une ou plusieurs personnes se révèlent dans le monde comme agents des Maîtres et on voit se répandre, sur une échelle plus ou moins grande, un enseignement et une connaissance occultes.

 

La grande chaîne de Maîtres et de disciples

 

Le disciple de l'Adepte sait que le lieu de pèlerinage symbolise sa propre nature, et qu'il lui montre comment partir à sa recherche d'une façon scientifique, et comment progresser, par quelles routes, et dans quelle direction. Il est censé concentrer dans le champ restreint de quelques existences toute l'expérience et la pratique que l'homme ordinaire mettra d'innombrables incarnations à acquérir. Ses premiers pas, tout comme ses derniers, se font en des lieux difficiles, et souvent dangereux ; à la vérité, «la route monte sans cesse, en lacets escarpés»; et en s'y engageant, il laisse derrière lui tout espoir de récompense — chose pourtant si commune dans toutes les entreprises. Rien n'est gagné par faveur, mais tout dépend de son mérite réel. Étant donné que le but à atteindre est la capacité de ne dépendre que de soi-même, avec sérénité et clarté de vision parfaites, le disciple est, dès le début, amené à se tenir seul debout; et, c'est là, pour la plupart d'entre nous, une chose difficile, engendrant fréquemment une sorte de désespoir.

 

Tous les êtres humains, dans leurs efforts, passent par ce système d'initiation, lequel, pour cette raison, inclut toutes les sociétés exotériques. Très souvent, ceux qui y occupent le rang de Maîtres sont apparus dans ces sociétés dès qu'ils voyaient l'opportunité de semer le grain qui devait être préservé en vue d'un usage futur, même si, pendant un temps, il devait rester enfermé dans la coque du formalisme, exactement comme la momie égyptienne a pu garder dans sa main, pendant des siècles, le blé qui a fini par fleurir et porter ses fruits à notre époque. Mais, étant donné que l'homme doit être assisté dans toutes ses luttes, les Maîtres ont toujours donné leur aide dans les changements politiques où il y avait un espoir de voir naître une ère bénéfique. Ce n'est pas sciemment que la grande masse des hommes est engagée dans l'œuvre de cette Loge puissante et invincible mais, à un moment ou un autre, dans le cours de leur longue évolution, ils s'y engageront en connaissance de cause. Et pourtant, à toute heure du jour, ces Maîtres sont désireux et soucieux de rencontrer les êtres qui sont assez clairvoyants pour percevoir leur véritable destinée, et assez nobles de cœur pour travailler pour la « grande Orpheline, l'Humanité ».

 

Bien que les journaux ne fassent pas grand bruit autour de ce système, et qu'il n'ait ni secrétaire, ni délégué, ni porte-paroles officiels pour l'annoncer au public, il est le père et la tête de tous les systèmes d'initiation. (…) toutes les autres sociétés initiatiques occultes, qui se comptent par centaines, ne sont que de pâles et incomplètes copies de ce système unique et véritable ; mais à la différence de tous les autres, celui-ci ne s'est jamais dissous. Il est secret car, ayant sa base dans la Nature et n'ayant à sa tête que de vrais Hiérophantes, son champ privé ne peut être pénétré sans avoir la vraie clef. Or, à chaque degré, cette clef est l'aspirant lui-même. Tant que l'aspirant n'est pas devenu en fait le signe et la clef, il ne peut accéder au niveau supérieur au sien. De sorte que dans sa totalité, et à chaque degré, ce système se protège par lui-même.

 

Le système en question n'est pas confiné à l'Inde, tout en admettant par ailleurs qu'aucun corps d'Hiérophantes n'a encore établi en Europe, ou en Amérique, sa résidence effective, tant le monde occidental s'est enfoncé jusqu'à présent dans la poursuite de l'argent et la recherche des satisfactions extérieures. Quant à l'objection que les Adeptes pourraient très facilement résider parmi nous et surmonter toutes les influences du milieu, s'ils ont les pouvoirs qu'on leur attribue, elle n'a guère de poids. Si leur présence ici était nécessaire le moins du monde, il ne peut y avoir aucun doute qu'ils viendraient. Mais, étant donné que tout le travail requis, tout ce qui pourrait être accompli, doit être fait par les Messagers envoyés dans chaque pays, lesquels, avec l'assistance des Adeptes, préparent, pour ainsi dire, le terrain pour d'autres, appelés à leur succéder, l'apparition des Hiérophantes en personne serait un gaspillage d'énergie. Quant à ces Messagers, ils ne sont nullement découragés par l'attitude critique des personnes qui, demandant un signe, nient continuellement qu'une aide soit accordée aux travailleurs, sous prétexte que ceux qui la donnent sont invisibles. On peut aussi concéder que les travailleurs eux-mêmes ne sont pas tout le temps en train de recevoir des instructions ou des télégrammes leur montrant comment et où ils devraient opérer. Ce sont des hommes et des femmes dont la foi est capable de les soutenir à travers une longue vie d'efforts, sans même jamais entrevoir ceux qui les ont envoyés. Cependant, en même temps, certains d'entre eux perçoivent par moments la preuve très claire de ce qu'ils sont constamment assistés.

 

Il y a un fait important dont l'étudiant devrait être bien averti, c'est la responsabilité énorme, presque illimitée, que l'instructeur assume pour l'élève. Depuis les Gurus de l'Orient qui enseignent ouvertement ou secrètement, jusqu'aux quelques cabalistes d'Occident qui entreprennent d'enseigner les rudiments de la Science Sacrée à leurs disciples — ces Hiérophantes occidentaux étant souvent ignorants eux-mêmes du danger qu'ils courent — tous ces « Instructeurs » sont soumis à la même loi inviolable. Dès qu'ils commencent réellement à enseigner, dès qu'ils confèrent à leur élève un pouvoir quelconque, qu'il soit psychique, mental ou physique, ils prennent sur eux tous les péchés de cet élève relatifs aux Sciences Occultes, qu'il s'agisse de péchés d'omission ou de commission, jusqu'au moment où l'initiation fait de l'élève un Maître responsable à son tour.

 

 « Nous travaillons tous ensemble, transmettant les mêmes charges et succession,
Nous, égaux et en petit nombre, indifférents aux lieux, indifférents aux temps,
Nous, qui embrassons tous les continents, toutes les castes, qui tolérons toutes les théologies,
Êtres de compassion, témoins vigilants, liens d'harmonie entre les hommes,
Nous marchons silencieusement parmi les disputes et les revendications, mais ne rejetons ni les controversistes ni aucune affirmation,
Nous entendons le tumulte et les clameurs, les dissensions, les jalousies, les récriminations nous atteignent de toutes parts,
Péremptoires, elles se referment sur nous pour nous circonvenir, mon camarade,
Cependant nous marchons droits, libres, à travers toute la terre, voyageant dans toutes les directions, jusqu'à ce que nous imprimions notre marque indélébile sur les temps et les différentes ères,
Jusqu'à saturer les temps et les ères, afin que les hommes et les femmes des lointaines races à venir puissent se révéler frères et êtres d'amour tels que nous. » (Poème de Walt Whitman).

 

 

Maintenant, courbe la tête et écoute attentivement, ô Bodhisattva. La Compassion parle et dit : « Peut-il y avoir béatitude quand tout ce qui vit doit souffrir ? Seras-tu sauvé et entendras-tu le monde entier gémir ? »

Ainsi, tu as entendu ce qui fut dit.

Tu n'atteindras le septième degré et ne franchiras la porte de l'ultime Connaissance que pour épouser la douleur : si tu veux être Tathâgata (1), marche dans les pas de tes prédécesseurs, reste sans égoïsme jusqu'à la fin sans fin.

Tu es éclairé : choisis ton chemin.

Regarde la douce lumière qui inonde le ciel d'Orient. En signe de louange, les cieux et la terre s'unissent ; et des quadruples Pouvoirs manifestés s'élève un chant d'amour, du Feu flamboyant et de l'Eau fluide, de la Terre odorante et du Vent impétueux.

Écoute !... Des profondeurs de l'insondable tourbillon de cette lumière d'or où baigne le Vainqueur, la voix sans paroles de TOUTE LA NATURE s'élève en mille accents pour proclamer :

JOIE À VOUS, Ô HOMMES DE MYALBA (2).

UN PÈLERIN EST REVENU " DE L'AUTRE RIVE "

UN NOUVEL Arhat (3) EST NÉ. .

PAIX À TOUS LES ÊTRES (4).

 

Notes :

(1) Désigne celui « qui est ainsi venu » (comme ses prédécesseurs) : le Bouddha Gautama.

(2) Myalba est notre terre, appelée avec raison « Enfer » par l'École ésotérique, car c'est le plus grand des enfers. La doctrine ésotérique ne reconnaît aucun enfer, ou lieu de punition, si ce n'est sur une planète, ou une terre, portant des hommes. Avîchi est un état et non une localité.

(3) C'est-à-dire qu'un nouveau Sauveur du genre humain est né, qui guidera les hommes jusqu'au Nirvâna final, une fois terminé le grand cycle de vie.

(4) Cette formule est l'une de celles qui suivent invariablement tout traité, toute invocation ou toute Instruction, comme : « Paix à tous les êtres », « Bénédictions à tout ce qui vit », etc.

 

 

 

Citations tirées de : La Clef de la Théosophie ; Râja Yoga ou Occultisme ; L’Océan de Théosophie ; Echos de l’Orient : Lettres qui m’ont aidé ; Cahiers Théosophiques n° 85 ; 18 ; La Voix du Silence.

 

 

Partager cette page
Repost0

theosophie-tarentaise

Programme et activités du Groupe d'Etude Théosophique en Tarentaise

Recherche

Pages

Catégories