Janvier
Le disciple qui a le pouvoir de passer le seuil, et qui est assez fort pour franchir toutes les barrières, s'oubliera complètement dans la nouvelle conscience venant à l'envahir lorsque le divin message parviendra à son esprit. Si, en définitive, ce contact sublime peut réellement l'éveiller et l'aiguillonner, il devient comme l'un des êtres divins dans son désir de donner plutôt que de prendre, dans son voeu d'aider plutôt que d'être aidé, dans sa résolution de nourrir les affamés plutôt que de prendre lui-même la manne qui vient du ciel. Sa nature est transformée, et l'égoïsme qui pousse les hommes à l'action dans la vie ordinaire l'abandonne d'une manière soudaine.
(La Lumière sur le Sentier, M. Collins)
Février
« Doux sont les fruits du Repos et de la libération obtenus pour Soi ; mais plus doux encore sont ceux du long et amer devoir. Oui, les fruits du Renoncement pour le bien des autres, pour l’amour des frères qui souffrent. »
(La Voix du Silence, H.P. Blavatsky)
Mars
« La « Voie Secrète » conduit elle aussi à la béatitude du Paranirvana, mais à la fin d’innombrables kalpa, de Nirvana gagnés et perdus par pitié et compassion sans bornes pour le monde des mortels abusés. »
(La Voix du Silence, H.P. Blavatsky)
Avril
La vertu et la sagesse sont choses sublimes ; mais si, dans le mental de l'homme, elles créent un sentiment d'orgueil, avec une conscience d'être séparé du reste de l'humanité, elles ne sont que le serpent du soi réapparaissant sous une forme plus subtile. A tout moment, il pourra reprendre sa forme grossière et mordre aussi sauvagement que lorsqu'il inspirait les actions d'un meurtrier, tuant par désir de gain ou haine, ou celles d'un politicien, sacrifiant la masse à ses intérêts personnels, ou à ceux de son parti.
(La Lumière sur le Sentier, M. Collins)
Mai
Si l'affliction, l'abattement, le désappointement ou le plaisir, a le pouvoir d'ébranler l'âme au point de lui faire lâcher la prise qui la retient fermement à l'esprit immuable qui l'inspire, et que l'humidité de la vie vient à se répandre, en noyant la connaissance dans la sensation, tout se trouble, les fenêtres deviennent opaques et la lumière n’est plus d'aucun usage.
(La Lumière sur le Sentier, M. Collins)
Juin
« Même lorsque la vraie doctrine disparaît, pendant un certain temps, de l'humanité, elle doit forcément réapparaître, premièrement parce qu'elle est gravée dans le centre impérissable de la nature humaine, et, deuxièmement, parce que la Loge la conserve, pour toujours, inscrite non seulement dans des archives réelles et objectives, mais aussi dans des hommes intelligents et complètement soi-conscients qui, ayant traversé avec succès les nombreuses périodes d'évolution antérieures à celle dans laquelle nous sommes actuellement engagés, ne peuvent perdre les précieuses connaissances qu'ils ont acquises. » (L’Océan de Théosophie, chapitre I, W.Q. Judge)
Juillet
Souviens-toi, ô toi qui combats pour la libération de l'homme, que chaque échec est un succès, et que toute tentative sincère aura, en son temps, sa récompense. Les germes sacrés qui, invisiblement poussent et croissent dans l’âme du disciple, fortifient leurs tiges à chaque nouvelle épreuve ; elles se plient comme des roseaux mais jamais ne se rompent et jamais ne peuvent être perdues. Mais, quand l'heure a sonné, vient leur floraison.
(La Voix du Silence, H.P. Blavatsky)
Août
C’est par la force de cet homme intérieur, et par cette force seule, que le loquet des Portes d'Or peut être soulevé.
En fait, c'est uniquement par le développement et la croissance de l'homme intérieur que l'existence de ces Portes et de ce qui se trouve au-delà peut être perçue. Tant que l'homme se contente de ses sens grossiers et ne se soucie nullement de ses sens subtils, les Portes restent littéralement invisibles. Comme, pour le rustre, la voie de la vie intellectuelle est une chose incréée et inexistante, ainsi, pour l'homme aux sens grossiers, même si sa vie intellectuelle est active, ce qui se trouve au-delà est incréé et inexistant, pour la simple raison qu'il n'ouvre pas le livre.
(Par les Portes d’Or, M. Collins)
Septembre
Une fois qu'on a franchi le pas et trouvé la voie, il paraît extraordinaire que la difficulté ait semblé si grande. Car, là où il semble s'arrêter, le sentier ne fait que bifurquer brusquement ; le passage qui longe le bord du précipice est suffisamment large pour le pied, et il existe toujours un gué ou un bac pour traverser les eaux profondes qui semblent si perfides. Il en est ainsi dans toutes les expériences profondes de la vie humaine. Quand le premier chagrin déchire le cœur, on dirait que le sentier se ferme et qu'une obscurité épaisse a remplacé la clarté du ciel. Pourtant, en tâtonnant, l'âme poursuit son chemin, et ce tournant difficile de la route, en apparence sans issue, est bientôt dépassé.
(Par les Portes d’Or, M. Collins)
Octobre
Seul l'ascétisme moral est nécessaire. C'est un moyen pour atteindre un but, ce but étant l'équilibre parfait de la nature intérieure de l'homme et la complète maîtrise du corps, de toutes ses passions et de tous ses désirs. (…) Mais il faut user de ces moyens avec intelligence et sagesse, non aveuglément et à la légère — comme le fait l'athlète qui s'entraîne et se prépare en vue d'une grande compétition, non comme l'avare qui se rend malade en se privant de nourriture afin de satisfaire sa passion de l'or.
(La Clef de la Théosophie, H.P. Blavatsky)
Novembre
Si au lieu d'accepter que l'inconnu soit inconnaissable, les hommes tournaient, d'un commun accord, leurs pensées vers lui, ces Portes d'Or ne resteraient pas aussi inexorablement closes. Il n'est besoin que d'une main forte pour les ouvrir. Le courage d'y entrer c'est celui de sonder, sans peur et sans honte, le tréfonds de notre propre nature. La clef qui ouvre ces grandes Portes se trouve dans la partie la plus fine, l'essence, le parfum subtil de l'homme.
(Par les Portes d’Or, M. Collins)
Décembre
La lumière serait incompréhensible sans les ténèbres qui la rendent manifeste par contraste ; le bien ne serait plus le bien sans le mal qui en montre la valeur inestimable ; de même, la vertu de l'individu serait sans mérite si elle ne passait par la fournaise de la tentation.
(La Clef de la Théosophie, H.P. Blavatsky)