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Octobre 1964 à décembre 1964

 

Octobre 1964

 

[Le sexe n’est pas inhérent à l’esprit mais ses racines sont dans la nature psychique  – la séparation des sexes –  la dignité et la pureté de la vie sexuée – il y a mariages et mariages –  la nature inférieure  doit être entraînée à se plier à la nature supérieure –  le pouvoir créateur dans l’homme est un don divin – le développement de ce que sera l’hermaphrodite.] 

 

         Dans cette courbe du Grand Cycle de Nécessité, il est nécessaire de comprendre qu’en tant qu’âmes, nous apprenons par l’incarnation dans des corps de deux types – mâle et femelle. Le sexe n’est pas inhérent à l’esprit mais ses racines sont dans la nature psychique. Les Lettres de Judge et, si je ne me trompe pas, les Notes sur la Gîtâ contiennent plusieurs points à ce sujet. Avant que l’homme ne redevienne un être mono-sexué, il progressera en passant par ce qui est appelé le stade hermaphrodite ; non pas l’homosexualité mais un développement convenable et proportionné de la Buddhi (Hermès) et de Manas (Aphrodite). Dans la 5ème Sous-Race de la 3ème Race-Racine a eu lieu la séparation des sexes et ce qui a commencé doit finir ; la S.D. (Vol. II) explique particulièrement quand et comment cela se fera. Dans chaque incarnation, le sexe du corps est déterminé par certaines tendances psychiques inhérentes en nous et par les besoins de notre développement personnel, et la Nature y répond en construisant une forme mâle ou femelle pour nous.

         Le problème de l’origine et du développement des deux sexes est lié au péché des « sans mental ». C’est une étude rendue obscure par le fait que seules des suggestions sont données, et encore, en petit nombre. La dignité et la pureté de la vie sexuée nous amèneront progressivement jusqu’au plan où naîtra le respect pour l’autre sexe (et non pas seulement l’attraction pour lui). Une suggestion : entre l’homosexualité qui prévaut et se développe, et le développement de ce que sera l’hermaphrodite, la différence est la même que celle qui oppose magie noire et blanche.

         Souvenez-vous bien, je vous prie, qu’il y a affinités et affinités. Pour une personne comme vous, il ne peut y avoir une sorte ordinaire de mariage sans une affinité spirituelle, car autrement vous découvrirez que votre vie intérieure deviendra cent fois plus difficile. L’amour, également est de deux sortes, représenté d’une part comme l’aveugle Cupidon et, de l’autre comme l’Érôs qui voit tout. Ainsi donc mon conseil pour vous serait : Tenez-vous à la Théosophie ; vivez la vie du mieux de votre perception à chaque instant, et laissez Karma décider. Ne forcez pas les choses et souvenez-vous, je vous prie, qu’il y a toujours du temps pour considérer les choses et réfléchir avant de prendre toute décision.

         Il est parfaitement convenable qu’un homme se marie lorsqu’il a trouvé une compagne bien adaptée, et qu’il s’établisse comme chef de famille, en élevant les siens avec des vues justes et des buts élevés. Mais ne décidez rien à la hâte. Ce qui est appelé Brahmacharya, la voie du véritable célibat, n’est pas pour tous. Sous certains angles et à un certain stade, elle est plus élevée mais beaucoup plus difficile que la voie du Grihastha, ou la vie de l’homme marié, décrite par Judge dans son article : « Comment vivre la Vie Supérieure » [Cahier théosophique n° 73]. Mais souvenez-vous aussi de ceci : il y a mariages et mariages. L’idéal du Chef de Famille est élevé et sacré, et certains de ses aspects ésotériques sont mis en lumière dans cet article, que vous feriez bien de lire avec soin. Vous parlez de tuer le désir de la satisfaction sexuelle. Il est possible d’y parvenir, non pas par un effort unique essayant de tuer et déraciner en un instant ce désir mais par un entraînement progressif au contrôle de soi, amenant la nature inférieure à se plier à la nature supérieure et en, l’amenant jour après jour jusqu’au point où elle se trouve entièrement soumise à la volonté. Quand les instincts animaux sont simplement supprimés et extirpés de force, l’homme se trouve dans une situation très différente de celle dans laquelle ces mêmes éléments grossiers sont raffinés, purifiés et préservés. Bien sûr, vous pouvez développer, avant le mariage, cette juste attitude vis-à-vis du sexe en vous concentrant sur l’idée que le pouvoir créateur dans l’homme est un don divin et que nous abusons de ce pouvoir, et profanons ce don, lorsque nous l’utilisons uniquement pour une satisfaction animale. Le fait que l’égoïsme soit la véritable racine des mariages malheureux, ou des mariages qui sont des échecs, et le fait que l’association de l’homme et de la femme, lorsqu’elle est vraiment inspirée par l’altruisme, soit une chose très différente en vérité, constituant en réalité le fondement même de tout foyer heureux, tout cela n’est pas généralement reconnu parce que de telles relations sont rarement observées.

         Le Brahmacharya est en vérité le service de Brahma. La conservation de l’énergie, du temps, de la parole, de la pensée, etc… y est reliée. C’est là un sujet très difficile. La conservation du Prâna, qui est enraciné dans le Jîva et en émane sur différent plans de l’être, est impliquée dans le processus de Brahmacharya. Ce n’est pas seulement notre corps mais aussi nos autres constituants qui possèdent leur propre principe séminal. Ce pouvoir créateur doit être conservé puis concentré et c’est seulement après que doivent avoir lieu les véritables actes créateurs par le corps, le mental et la parole.

         Nous ne pouvons pas laisser cette confusion dans le mental du questionneur à propos du mariage en Orient et du mariage en Occident. Le mariage en Orient n’est pas plus prédestiné que celui en Occident. Et le mariage en Occident n’est pas purement acte de libre choix et de libre volonté sans la base de Karma. Laissez de côté pour le moment la question du mariage et notez, je vous prie, qu’un homme ne peut exercer son libre-arbitre s’il ne reconnaît pas sa faiblesse aussi bien que son mérite. C’est la coutume et non la loi de nature qui fonctionne à la fois en Orient et en Occident. En Orient, le mariage n’est pas considéré au sens réel comme prédestiné. Nous avons nos affinités et il y a actuellement des affinités dans l’existence avec les personnes que nous contactons. Ces affinités peuvent agir, comme dans le monde Occidental, par le canal de ce que l’on appelle le libre-arbitre, mais il y a d’autres circonstances qui entourent ce libre-arbitre. Ici, en Inde également, bien que l’on consulte les horoscopes, il y a d’innombrables facteurs qui interviennent dans la détermination de la question du mariage. Il faut considérer tout le problème d’une façon Théosophique car, dans ce qu’on appelle les façons orientales et occidentales, il y a de graves défauts qui font du mariage une loterie, comme l’a dit H.P.B.  Il convient d’attirer l’attention du questionneur sur ce qu’elle en dit dans la Clef, ainsi que sur l’article « Comment vivre la Vie Supérieure ».

 

 

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Novembre 1964

 

[La souffrance a son message de libération du passé – tous nous repartons du point que nous avions laissé et, entre temps, nous sommes sous la garde des Maîtres – chaque douleur devient un moyen de purification et, plus encore, d’élévation – les constructeurs ont besoin de tout leur temps pour construire, forcer leur allure les irrite et gâche leur ouvrage – surmener le corps n’est pas plus sage que de le dorloter.]

 

         Merci pour votre lettre que j’ai lue avec beaucoup d’intérêt et de sympathie pour votre souffrance et faiblesse continuelles. Les voies de notre Karma sont toujours difficiles à suivre à l’aide de notre mental inférieur et de nos sentiments, car les élémentaux corporels qui éprouvent la douleur et jouissent du plaisir semblent interférer avec les souhaits les plus élevés que nous formons pour le Travail et les sentiments les plus profonds qui nous portent à donner de l’aide. Cependant, nous savons bien que rien n’arrive sans une cause, et même la souffrance a son message de libération du passé à travers l’accomplissement qui a lieu dans le présent. Tout ce que je peux vous dire pour vous réconforter est ceci : Tenez bon comme l’âme brave que vous êtes, en portant sur votre épaule votre lourd fardeau, avec une foi et une confiance complètes dans les Grandes Âmes et les Êtres de Compassion  auxquels nous sommes dévoués et qui nous donneront tout ce qui est possible. Alors que vous êtes si faible, essayez de relaxer votre mental et de laisser l’assimilation de notre grande philosophie étudiée dans les années passées jouer son rôle bénéfique sur votre conscience personnelle. Ainsi donc, alors que le grand Karma bienfaisant vous maintient dans le corps, vous demeurez un réconfort pour ceux qui vous entourent et, même si vous accomplissez peu de choses, vous restez un  « témoin » sur cette terre.

 

         Quant à votre douleur et votre épuisement, futurs et présents, mon cher ami, placez votre volonté dans les mains de la Grande Volonté et lâchez prise – puis faites confiance avec votre pensée fixée sur le Travail qui est notre Travail, depuis le passé vers le futur, pour tous les temps. Et puis tournez vos regards vers la prochaine vie et la perspective de rencontrer à nouveau de vieux amis. A mesure que l’âge avance, on trouve du réconfort en se remémorant la première rencontre de Judge avec H.P.B. Tous, nous repartons du point que nous avions laissé et, entre temps, nous sommes sous la garde des Maîtres. Je souffre pour vous et avec vous, et j’espère sincèrement que la cause de votre douleur puisse être trouvée et que vous en soyez soulagé. Mais c’est l’une des difficultés de la vie humaine de ne pouvoir jamais porter la souffrance d’un autre. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de vous envoyer des pensées d’amour et de force et de répéter : (même si nous savons combien c’est difficile pour vous) essayez de trouver un centre dans l’intimité de votre conscience capable d’extraire de la douleur l’essence vitale de la liberté.

 

         Vous avez éprouvé une grande souffrance et, sans aucun doute, vous avez dû éprouver une angoisse mentale ; mais, si on la prend convenablement, chaque douleur devient un moyen de purification et, plus encore, d’élévation. Ainsi donc, si vous tirez parti convenablement de cette période, vous émergerez de votre maladie non seulement mieux dans votre corps mais aussi plus fort dans votre âme. Vous devez cependant vous garder d’une trop grande hâte à sortir de votre convalescence. Le Travail ne gagnera rien à une telle hâte, pas plus que votre épanouissement intérieur. Pour le moment, vous n’avez qu’un seul devoir – devenir fort dans votre corps, afin de gagner des perceptions mentales plus claires. Rien d’autre ne compte car rien d’autre n’est votre devoir.

 

         Donnez à votre corps la chance qu’il mérite en ce moment. Après avoir survécu à de telles situations anormales, il mérite compensation de votre part et ainsi vous, l’Ego, vous avez ici une belle chance d’acquérir une emprise sur les nouvelles vies, les nouveaux Constructeurs qui sont actuellement en activité. Essayez donc de maintenir en vous sérénité mentale et contentement mental. N’accordez pas une seule minute à l’idée que le temps est en train d’être gâché quand vous prenez les choses si facilement. C’est une chose nécessaire que d’accorder une aimable disposition mentale au cerveau et au corps, particulièrement aux parties et organes qui souffrent et sont blessés. Les Constructeurs ont besoin de tout leur temps pour construire et vous ne pouvez forcer leur allure sans les irriter, sans gâcher leur ouvrage et retarder ainsi votre complet rétablissement. Ne vous préoccupez pas de savoir quand vous pourrez vous lever, sortir et vous rendre au travail. Laissez les Constructeurs prendre leur temps – cela peut vous paraître long mais, au bout du compte, ce sera vous le bénéficiaire. Ce que vous pourriez gagner actuellement en vitesse, vous le perdrez plus tard en stabilité permanente ; ainsi donc, soyez sage et souvenez-vous que le Soi est l’ami du soi et que le soi peut devenir son propre ennemi.

 

         Vous êtes déjà tiré d’une épreuve et c’est une bonne chose que vous ayez été capable de la traverser avec l’esprit qui convenait. La période de convalescence qui vient sera plus éprouvante, particulièrement si elle se prolonge un peu. Ne vous laissez pas succomber à la tentation de sortir de la voie de la prudence et de vous hâter de faire ceci et cela au bout de quelques jours. Tirez parti de ce qui est arrivé et accordez à votre corps négligé une bonne chance de se rétablir. Surmener le corps n’est pas plus sage que de le dorloter. Chacun de nous doit apprendre à en faire son ami et  ainsi il y a des opportunités qui, si on les saisit bien, scellent l’amitié – qu’elle soit de ce genre ou de tout autre. Ainsi donc, allez doucement ! Vous le ferez d’une manière plus naturelle si vous continuez de rappelez à votre conscience la vérité que, pendant les maladies physiques, quand le corps fonctionne à vitesse réduite et que, en conséquence, le mental se trouve moins assujetti qu’à l’ordinaire aux nœuds du cerveau, l’Ego dispose d’une meilleure prise sur tout le système corporel ; la tranquillisation du cerveau rend un peu plus efficace l’action de l’Ego sur le cervelet, et avec lui. Aussi, votre devoir immédiat n’est-il pas d’être impatient de vous mettre au travail, mais de vous relaxer, et de récupérer pleinement et complètement, en évitant ainsi tout risque de complication et de rechute. Si, en passant par cette expérience apparemment mauvaise, vous vous efforcez de développer un calme intérieur (et y parvenez) pour tempérer et équilibrer votre enthousiasme extérieur, vous ne regretterez jamais la souffrance par laquelle vous êtes passé. Ainsi, garder le calme, ne vous pressez pas dans tous les mouvements extérieurs, tenez bon et laissez la Nature et Karma achever leur cycle : ils apportent la souffrance pour qu’une réelle guérison puisse s’ensuivre.

 

 

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Décembre 1964

 

[Le réel silence – être silencieux, ce n’est pas devenir muet – apprendre l’art de la vraie parole – la parole vient avec la connaissance – l’isolement de l’Adepte – le fait de dire une vérité qui ne s’impose pas est capable de blesser – la purification des élémentaux et leur manipulation – la Loi des Correspondances – la faculté d’imagination et de visualisation, c’est là le maître-pouvoir.]

 

         Dans le silence, l’étude, l’effort intérieur, on peut gagner beaucoup de ce qui nourrit l’Âme. Nombreuses sont les manifestations de la nature inférieure et on doit les contrôler. Pour cela, il faut le silence. Mais ce silence doit être réel. S’abstenir simplement d’une activité verbale ne constitue pas le vrai silence si l’on continue à jouir des sens et à se laisser aller à la fantaisie imaginative. Le réel silence consiste à contrôler les ébullitions de notre mental et des sentiments de la nature psychique inférieure.

 

         Être silencieux, ce n’est pas devenir muet ; c’est plutôt parler de façon (a) délibérée, (b) manasique, (c) équilibrée. Nous ne sommes pas assez évolués pour faire cela chaque jour et heure par heure. C’est pourquoi nous devons apprendre l’art de la vraie parole par l’étude de la Nature qui sans cesse parle et chante. La Philosophie Ésotérique insiste sur le fait que nous restions silencieux et donnions à la Nature une chance de nous parler. Il y a un motif et une méthode lorsqu’on s’adonne à la pratique à la fois du silence et du secret. Nârada, le Deva-Muni, parle d’abondance ! Secret et silence sont des facultés qu’on peut utiliser de la mauvaise façon, mais il en est ainsi de toutes les facultés. La  Lumière sur le Sentier  offre de nombreuses suggestions de valeur. Nous devons perdre le pouvoir de blesser ; nous devons acquérir la connaissance, car la parole vient avec la connaissance. Élargissez votre cercle d’amis, a dit Crosbie. Mais comment ? Par la parole, bien entendu, étant situés comme nous le sommes. Mais quel genre de parole ?

 

         Réfléchissez à l’effort qu’exige le silence pour tant de nos amis ! Le bavardage, ou le discours superficiel, finit par tourner en discours de bas étage et même pire. La pratique du secret couvre un plus large domaine à mesure que notre milieu extérieur est impliqué. Nous ne sommes pas capables de nous séparer de notre milieu, mais Karma ouvre la porte quand nous sommes prêts ou quand nous nous sommes préparés. Le principe de cette démarche se trouve dans  La Lumière sur le Sentier - l’isolement de l’Adepte. A mesure que vous vous astreindrez de façon persistante à cette tâche, vous gagnerez votre propre isolement.

 

         Il n’a jamais été question dans ma pensée de savoir s’il faut dire des mensonges ou bien la vérité : cette question est claire comme le jour. Mais c’est le fait de dire une vérité qui ne s’impose pas qui est capable de blesser ; selon mon opinion, une vérité non nécessaire est aussi mauvaise que ce que les gens appellent un mensonge nécessaire. Quand au problème essentiel, il ne peut jamais y avoir la moindre question à son sujet. Mais, pour celui qui se conforme avec exactitude à la vérité, une voie s’ouvre toujours.

 

         Moins vous en parlerez, plus facile ce sera pour vous de mener à bien vos projets. Sinon, une foule de gens vous poseront des questions concernant le pourquoi, le comment et le quoi. Dès le début, conservez votre discrétion. Cela ne concerne personne de savoir où vous allez, ce que vous faites et pourquoi. Tout cela constitue pour vous une bonne discipline en observant silence et secret.

 

         Se laisser aller à la fantaisie imaginative peut être dû à de mauvaises habitudes mentales remontant au passé et aux élémentaux dans le présent, ce qui implique l’influence de la Lumière Astrale, et en provenance de celle-ci. La fantaisie comporte de nombreux aspects. Vous devez prendre en considération celui des dix points (d’Isis Dévoilée) qui évoque la lumière Astrale avec ses deux aspects – l’astral inférieur pris dans la séparativité et l’Âkâsha divin supérieur. Quant à la question de la purification des élémentaux et de leur manipulation, Judge a beaucoup de choses sages à dire dans ses « Conversations  sur l’Occultisme » [Cahiers Théosophiques n° 23 et n° 76-80].

 

         Il y a dans les «Transactions » des points utiles concernant notre encéphale double – le cerveau et le cervelet. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et le processus même des émanations révèle la Loi des Correspondances. Nous devons maintenir le mental occupé à un travail utile et constructif ; de cette façon, nous gagnons un certain pouvoir de concentration et surmontons l’habitude de la fantaisie. L’imagination est la faculté de créer des images. Il y a dans la S.D. (Vol. II, p. 59) une note importante qui parle de l’usage de cette faculté et l’article de Judge dans Vernal Blooms (p.111)[1] a quelques bonnes choses à révéler sur ce sujet. Dirons-nous que la fausse imagination est la fantaisie et que la vraie fantaisie est l’imagination ? Ce qui compte, c’est ce que nous imaginons et pourquoi nous le faisons.

 

         La faculté d’imagination et de visualisation (à l’opposé de la fantaisie et du rêve éveillé), c’est là le maître-pouvoir. Volonté, pensée, aspiration ou sentiments élevés, tout cela y est impliqué. Nous pouvons donner à nos actions des valeurs et auras sacramentelles par l’Imagination. La doctrine de la transsubstantiation n’est pas tout à fait inexacte. La feuille, la fleur, le fruit  [les dons] évoqués dans le IXème chapitre de la Gîtâ ne sont que des exemples suggérant que de petites choses peuvent être utilisées ; par ailleurs, par l’imagination, de tels objets deviennent sacrés du fait que nos pouvoirs entrent en eux – par exemple, la fleur de Karma qui se fane après avoir donné aux sens le plaisir du parfum et de la couleur ; il y a des fleurs sans parfum ; il y a des fleurs aux différents parfums, etc… L’arôme-senteur est l’aspect assimilation de Karma. De la même façon, un fruit est l’aspect nourricier, avec ses propriétés et ses goûts, curatifs ou laxatifs ; l’eau est un  agent purificateur, etc… L’imagination est un pouvoir et nous le développons de façon harmonieuse par cet exercice. Mais il y faut aussi attention et persévérance.

 

 

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[1]    Article intitulé  « Imagination et phénomènes occultes »  (Cahier théosophique n° 95).  [N.d.T.]

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