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LE DISCIPLE

[Traduit du Theosophicat Movement, Vol. XXVII, p.110 de Mars 1957.

    Le disciple ne devient pas disciple en subissant un forçage comme une plante de serre chaude, ni en étant nourri à la cuiller par un maître bienveillant, mais grâce à ses efforts personnels et résolus. Il a appris- à contrôler la nature de ses passions et de ses désirs, de telle sorte qu'il n'est plus dirigé par ses émotions. La langue a perdu le pouvoir de blesser, de telle sorte que, quelle que soit l'injustice ou l'humiliation qu'il subit, non seulement il ne riposte pas ou ne ressent pas de colère mais encore a perdu le pouvoir de le faire. À première vue, cette attitude peut paraître faible et lâche à beaucoup, mais supporter l'injustice avec sérénité demande un courage et une force beaucoup plus grands que prendre farouchement sa propre défense ! Cependant, bien qu'il ne combatte pas contre un autre pour sa propre défense, il met courage et hardiesse à défendre le faible et l'opprimé. En fait, son cœur est devenu comme « le fruit mûr du manguier : aussi doux et tendre pour les souffrances d'autrui que la brillante pulpe d'or de ce fruit et aussi dur que son noyau pour (ses ) propres angoisses et souffrances » (La Voix du Silence, pp. 80-1).

    Ce n'est que lorsque l'aspirant a fait tout cela, et même plus, qu'il peut être considéré comme un disciple marchant avec fermeté sur le Sentier. Et ensuite, après avoir atteint ce stade, il y a encore pour lui un autre travail à faire. Premièrement, il doit acquérir la connaissance ; et deuxièmement, une fois qu'il l'a acquise, il doit la transmettre à ceux qui la désirent ardemment.

    La connaissance peut être acquise de nombreuses manières. La première et la plus indiquée est d'aller vers les écrits de H.P. Blavatsky et de W.Q. Judge. Nous avons là un vaste fond de sagesse et d'instruction pratique en Occultisme, avec son éthique sous-jacente — une véritable fête à laquelle nous pouvons prendre part. Mais il nous faut du dynamisme pour y participer. Comme dit un proverbe : « On peut mener un cheval à l'abreuvoir, mais on ne peut le forcer à boire ». La Doctrine Secrète donne des indications et des suggestions qui pourraient mettre de la clarté dans la confusion et les problèmes complexes de plus d'un médecin, psychologue ou autre homme de science. Mais il est difficile pour ces chercheurs d'élargir leur vue et leur cœur. Que connaît le psychologue du corps astral et de l'action qu'ont sur lui la colère, la jalousie et la crainte ; que sait-il de l'effet des émanations magnétiques, mentales et physiques d'une personne sur une autre ? Que connaît le médecin de la constitution de l'homme, ou de la connexion intime entre la forme humaine et les forces élémentales de la Nature ? Que connaît avec certitude le scientifique sur l'âge de la terre et de l'homme ? On peut trouver la réponse à tout ceci, et une foule d'autres choses encore, dans les écrits de H.P. Blavatsky. Tout est là pour que nous l'étudiions et l'utilisions. Mais, comme l'ont toujours fait remarquer les Maîtres de la Sagesse Occulte, cette connaissance doit être utilisée pour le progrès spirituel et moral de l'humanité et non pas à des fins égoïstes.

    La Lumière sur le Sentier (Livre II) dit : « Demande à la terre, à l'air et à l'eau, les secrets qu'ils détiennent pour toi. Le développement de tes sens internes te permettra de le faire. ».  Nous tous possédons ces sens intérieurs, qui correspondent aux sens extérieurs, mais chez la plupart des hommes ils ne sont pas encore actifs. Et il est bien qu'il en soit ainsi ; car si nous pouvions lire les secrets de la Nature et les pensées des hommes, pourrions-nous être certains de ne jamais utiliser ce pouvoir à des fins égoïstes ? C'est une loi occulte qu'aucun pouvoir ne peut jamais être utilisé pour un profit personnel. S'il est utilisé ainsi, le disciple doit en subir les conséquences et il perd le pouvoir. D'où la nécessité d'un entraînement sévère à la discipline et à la purification de soi, avant de pouvoir entrer sur le Sentier. À propos de l'emploi des sens intérieurs, il doit être entendu qu'il ne s'agit pas de la clairvoyance ni de la clairaudience pratiquées par les médiums. Si le disciple est porté à la médiumnité, il doit surmonter cette tendance avant de pouvoir se développer d'une façon réellement spirituelle.

    Dans le paragraphe suivant (Livre II) de La Lumière sur le Sentier, il est dit : « Demande aux saints êtres de la terre les secrets qu'ils détiennent pour toi. La maîtrise des désirs des sens externes te donnera le droit de le faire ». Mais quand cette conquête est accomplie, quand nous nous sommes élevés au-dessus des paires des opposés— le chaud et le froid, le plaisir et la peine, le chagrin et la joie — où devons-nous chercher ces « saints êtres » ? Certains se sont précipités aux Indes ou au Tibet, pensant que, là, ils finiraient par trouver les Maîtres qui les nourriraient avec la Sagesse Antique et les transformeraient en peu de temps, moyennant très peu d'effort de leur propre part, en Adeptes pleinement qualifiés. Ce n'est pas ainsi qu'on trouve les « saints êtres ». On nous dit que les Maîtres attendent, toujours attentifs, prêts à aider ceux qui désirent sérieusement se purifier et acquérir la sagesse pour être capables de servir l'humanité. L'un des enseignements les plus encourageants est que quand l'élève est prêt, le Maître apparaît. Mais l'élève doit d'abord être prêt : peut-on s'attendre à ce qu'un mathématicien apprenne les mathématiques supérieures à un garçon qui n'a pas encore assimilé les rudiments de l'arithmétique ?

    La transmission de la connaissance au fur et à mesure de son acquisition est une autre des lois de la Nature. Le Mouvement est éternel et ininterrompu, sinon les rouages de la vie cesseraient de tourner. Nous pouvons voir cette loi en action tout autour de nous : la nourriture qui n'est pas mangée pourrit et est perdue ; l'eau stagnante contenue dans un récipient croupit et est inutilisable. L'avare qui amasse de l'argent n'en fait bénéficier ni lui, ni son voisin. La même règle s'applique à la connaissance — elle doit être transmise. Beaucoup disent qu'ils n'en savent pas assez pour enseigner. C'est faux. Le soleil brille et le monde entier est baigné de sa lumière. Mais, dans une pièce obscure où l'on ne peut trouver aucune autre lumière, même l'humble bougie est accueillie avec joie. La majorité des hommes ressemble à des gens tâtonnant dans l'obscurité, cherchant la lumière, et même un novice en Théosophie en sait plus qu'eux. Les mots « Karma » et « Réincarnation » deviennent peu à peu des mots d'usage courant ; cependant, il y a beaucoup d'êtres qui s'irritent de l'injustice apparente qui règne dans le monde. Il y a aussi beaucoup de gens dont les problèmes pourraient être résolus grâce à une connaissance — même très superficielle — des Trois Propositions Fondamentales de la Théosophie.

    En conclusion, nous voyons comment La Lumière sur le Sentier indique en premier lieu à l'aspirant quel travail préliminaire il doit faire avant d'être prêt à entrer sur le Sentier ; puis elle montre la manière de marcher sur le Sentier ; et enfin elle enseigne au disciple que, de même qu'il a reçu, il doit donner à son tour :

« Montre la « Voie » — même sans éclat, et perdu parmi la foule — comme fait l'étoile du soir à ceux qui suivent leur sentier dans les ténèbres ». (La Voix du Silence, p. 53).

 

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