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RONDES ET RACES[1]

 

Un axiome fondamental de la Théosophie établit que nul ne devrait accepter comme irréfutablement vraie une affirmation de faits, de principes ou de théories qu'il n'a pas vérifiée lui-même. Cela n'exclut pas une confiance raisonnable dans un témoignage mais la crédulité aveugle qui passe souvent pour de la foi. Selon notre compréhension de ce principe, nous devrions constamment tracer une ligne de démarcation nette entre ce que nous connaissons et ce que nous acceptons provisoirement sur le témoignage de ceux qui ont acquis une plus grande expérience et ce, jusqu'à ce que nous ayons la vision évidente de sa vérité. Nous-mêmes, devons agrandir le domaine de la connaissance précise et repousser ainsi aussi loin que possible la frontière des opinions et des hypothèses.

Le domaine de la connaissance comprend des sphères très diverses. Nos sens physiques nous fournissent un certain ordre de connaissance ; nos pouvoirs intellectuels sondent de façon mathématique un autre champ tandis qu'une autre faculté nous permet d'appréhender les enseignements éthiques et de les rattacher à leur base véritable ; Karma. Le fait que nous avons d'autres facultés en grande partie latentes actuellement, mais qui, développées, nous permettront de pénétrer dans d'autres champs d'observation et d'investigation, commence à être reconnu à sa juste valeur. Parmi les sujets qui peuvent ainsi s'offrir désormais à l'investigation de chaque homme se trouve une grande partie de la vérité concernant l'évolution, l'expiration du Grand Souffle, la naissance et le développement d'une chaîne de globes et de la vie humaine qui s'y trouve. Une partie de cette vérité nous a été communiquée par ceux qui affirment savoir cette vérité pouvant être de grande utilité si l'on considère la lumière qu'elle projette sur ce qui nous entoure, sur notre destinée et notre devoir.

Les grandes lignes de ce corps de vérité nous sont communiquées de façon succincte et nous n'avons aucun renseignement détaillé à notre disposition en ce qui concerne ce qui précède notre terre physique actuelle. Toutefois, à partir des suggestions faites et en raisonnant à l'aide de la doctrine des correspondances, « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », nous pouvons vraisemblablement déduire plusieurs choses relatives à d'autres globes et d'autres systèmes ; mais on peut difficilement tirer un grand avantage et un profit de tels essors tant qu'on ne s'est pas entièrement familiarisé avec les révélations relatives à notre environnement immédiat.

En lisant ce qui a été écrit sur l'évolution de notre chaîne planétaire, il est évident que certains auteurs n'avaient pas une vue claire sur le sujet ou bien que la difficulté à s'exprimer en termes appropriés n'amena que confusion voire même contradiction, le vocabulaire choisi étant utilisé sans esprit de suite. L'article intitulé « Évolution » trouvé à la page 117 du Path de juillet 1892, donne lieu, me semble-t-il, à cette objection; et je demande à l'éditeur de me permettre de contribuer brièvement à rendre le sujet plus clair.

La chaîne planétaire se compose de sept globes compagnons que, pour nous y référer aisément, nous allons désigner par les sept lettres de l'alphabet A, B, C, D, E, F et G. Nous occupons le globe D, le quatrième de la chaîne. Le cours de l'évolution commence sur le globe A, et procède par étapes régulières à travers les globes B, C, D, E, etc... Au commencement, le globe A a été le premier à évoluer et la vie y a acquis un certain niveau de développement; alors le globe B vint à l'existence, et la vague de vie s'est déplacée du globe A au globe B, où elle a atteint un autre stade de progrès ; le globe C s'est alors manifesté recevant la vague de vie en vue d'un stade encore plus avancé de progrès; et ainsi de suite, jusqu'à la fin de la première ronde où apparut le globe G fournissant le champ propice au plus haut développement possible dans cette ronde-là.

La première ronde, le premier tour de la vague de vie sur les sept globes de A à G ayant atteint son complet développement, les monades — la vague de vie -passa de nouveau au globe A, et commença la seconde ronde, ou le second tour de la chaîne. Sans poursuivre en détail, qu'il suffise de dire que trois rondes semblables ont atteint leur complète évolution, que la quatrième ronde a commencé sa course et continue sa progression et que nous occupons actuellement le globe D dans cette quatrième ronde. Trois fois, la vague de vie est passée du globe A au globe G, et elle a maintenant atteint le globe D dans son quatrième tour dans la chaîne.

Laissant complètement de côté, pour l'instant, ce qui est arrivé pendant les trois premières rondes et sur les globes A, B et C de la quatrième, considérons ce qui s'est passé sur le globe D puisque c'est dans cette quatrième ronde que la vague de vie l'a atteint ; rappelons aussi l'enseignement fondamental que ce globe-ci sera épuisé et la vague de vie prête à passer sur le globe E lorsque les sept races-racines auront terminé ici leur périple. Chaque race-racine est divisée en sept sous-races; chaque sous-race en sept races-familles et ainsi de suite... ces divisions et sous-divisions se succédant et ne co-existant pas, si ce n'est lorsqu'une race antérieure ou une division de celle-ci dépasse sa durée normale et empiète ainsi sur une race suivante ou une division de celle-ci. Depuis que la vague de vie a atteint le globe D, dans cette quatrième ronde-ci, quatre races-racines ont parcouru leur cycle et la cinquième race-racine a atteint sa cinquième sous-division ou sous-race dont nous faisons partie. Cette cinquième sous-race se prépare, dit-on, en Amérique en vue de sa transition ou transformation en la sixième sous-race. Il n'est pas clairement discernable si nous, aux États-Unis aujourd'hui appartenons à la septième race-famille de la cinquième sous-race, ou à la première race-famille de la sixième sous-race. Il semble certain que nous approchons du point de transition, à moins qu'il ne doive y avoir entre temps une période de pralaya.

Les sixième et septième sous-races de la cinquième race-racine doivent parcourir leur cycle et elles doivent être suivies par les sixième et septième races-racines avec leurs diverses sous-divisions, avant que la vague de vie ne passe de notre globe D actuel et ne commence son évolution ultérieure sur le globe E. Par analogie, nous pouvons déduire que sept grandes races, avec leurs sous-races, etc... seront nécessaires pour compléter le travail de ce globe-là et de même pour les globes F et G, avant que ne soit terminée la quatrième ronde et que la vague de vie ne soit prête à passer au globe A pour le commencement de la cinquième ronde.

Ainsi, la chaîne planétaire se compose de sept globes; la vague de vie fait, pendant l'existence de la chaîne, sept tours complets de la chaîne à partir du globe A jusqu'au globe G, les tours en question étant appelés des rondes; la vague de vie reste sur chaque globe une fois qu'elle l'a atteint, à chaque ronde, jusqu'à ce qu'elle achève les sept races-racines, divisées en quarante neuf sous-races et en trois cent quarante trois races-familles.

Il faudrait se rappeler que le flot de la vague de vie n'est pas continu ; il a son flux et son reflux. Il y a une période de repos ou pralaya après la fin de chaque ronde avant qu'une autre ne commence ; un pralaya après chaque globe dans la ronde ; de même, chaque race, chaque sous-race, etc... sont précédées et suivies de repos ou pralaya. Le but de cet article n'est pas de développer le système entier dans sa perfection, même si cela était possible, mais d'exprimer aussi clairement que possible l'exposé général, et surtout de souligner la distinction entre rondes et races, les sept rondes étant sept révolutions de la chaîne entière, tandis que les sept races-racines sont sept vagues de vie ou (sept répétitions de la même vague), avec consécutivement un flux et un reflux sur chaque globe avant de le quitter. Il y a sept races-racines sur chaque globe ; quarante-neuf races-racines dans chaque ronde ; trois cent quarante trois races-racines dans les sept rondes pour une vie complète de la chaîne planétaire.

En étudiant ce sujet, on doit avoir présent à l'esprit le fait suivant ; alors que de nombreux passages dans The Secret Doctrine se rapportent à la cosmogonie universelle, à l'évolution du système solaire et de notre chaîne planétaire, le gros de cette œuvre, pourtant, est consacré à l'évolution de l'humanité sur le globe D dans la quatrième ronde seulement. Il faut également se souvenir que les groupes de monades dont traitent les « Theosophical Gleanings », dans le volume VI de la revue Lucifer, ne doivent pas être envisagées comme identiques aux sept races-racines par lesquelles l'ensemble des monades passe sur chaque globe dans chaque ronde.

L'exposé général qui précède sur la marche évolutive à travers les SEPT ETERNITÉS d'un maha-manvantara est peu élaboré et reste vague ; c'est seulement un squelette à revêtir de muscles et de nerfs par une lecture entre les lignes avant de pouvoir en comprendre les rapports et les proportions véritables. Peut-être les citations suivantes tirées de The Secret Doctrine jetteront-elles un trait de lumière sur la correspondance des globes de la chaîne :

« Il va sans dire que les globes qui adombrent notre terre doivent être sur des plans différents et supérieurs. Bref, en tant que globes, ils sont en COADUNITÉ, mais non en CONSUBSTANTIALITÉ AVEC NOTRE TERRE ». (Les majuscules sont dans le texte). (Vol. l, page 166).

« Quand d'autres « mondes» sont mentionnés... l'Occultiste ne localise ces sphères ni à l'extérieur ni à l'intérieur de notre Terre... car leur localisation n'est nulle part dans l'espace connu du profane et perçu par lui. Elles se mélangent pour ainsi dire, à notre monde, s'interpénétrant réciproquement ». (Vol. 1, page 605).

Dans une note en bas de la page 265 de l'œuvre de Walker sur la Réincarnation (édition Lovell), est exprimée l'idée que les nombres (sept planètes, sept rondes, sept races, etc...) ne sont que des symboles ; précisément : si ce sont des symboles, ce n'est pas une raison pour ne pas les comprendre aussi clairement que possible avant que les vérités qu'ils représentent puissent être saisies.

ALPHA

 

[1] Traduction d'un article de W.Q. Judge publié dans Le Palk de décembre 1892.

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Programme et activités du Groupe d'Etude Théosophique en Tarentaise

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