Chacun de nous a le cœur enfermé dans une sorte de coquille où il vit, dans un monde qui lui est propre, et souvent il ne connaît pas ce qu'est véritablement le monde extérieur avant que la coquille soit brisée : il peut voir alors le monde réel comme il est, sans aucun voile d'illusion et de tromperie. La connaissance accomplit cela mais ce n'est pas elle qui brise finalement cette coquille. Ce qui y parvient vraiment, c'est l'accumulation de la connaissance et l'aspiration constante à l'utiliser par amour pour l'humanité. C'est là où la dévotion, même pour un petit nombre de gens ou un seul individu, se révèle d'une aide véritable pour l'aspirant. Il y a là une idée importante et réelle, parce que la couche extérieure du corps subtil est très dure, comme le squelette du corps physique ‑ et à moins d'être fendue et brisée pour être ouverte, notre vraie vision plongeant dans les mondes intérieurs ne commence pas à fonctionner.
(Lettres inédites de B.P. Wadia)